La crise sanitaire du Coronavirus touche particulièrement les populations vulnérables en situation de précarité : sans- abris, précaires, migrants, femmes seules ou victimes e violence conjugales et autres communautés fragiles qui vivent en marge de la société.
Face à l’urgence de la situation, des centres pour mettre à l’abris les populations ont été mis en place en France: les centres d’hébergement d’urgence sont transformés en centre de desserrement Covid, les gymnases en dortoir pour les migrants évacués des camps de fortune, les associations de solidarité s’organisent pour venir en aide aux personnes restées dans la rue en prenant toutes les dispositions sanitaires possibles.
Pourtant, les personnes sans-abris ou celles confrontées à une grande précarité sont les premières victimes collatérales de la pandémie.
Depuis le début de la crise, plusieurs centres d’hébergements d’urgence accueillent ces populations. Certains se sont adapté ant créant une antenne spéciale Covid +, d’autres ont été transformés en centre d’hébergement dédié aux personnes porteuse du virus.
Ces centres d’hébergement ont la particularité d’incorporer un service médico-social où l’accès aux soins et l’accompagnement social vont de pairs. Ils apportent une aide aux plus fragiles et précaires où le social et le médical se rejoignent. Leur prise en charge permet de désengorger les hôpitaux saturés et d’apporter une solution sociale adaptée.
La précarité se renforce pendant cette crise pour les populations les plus vulnérables. L’accès aux soins est en effet plus difficile pour les plus fragiles et ceux restés à la rue peuvent être sujet à de nouvelles formes de violences: insécurité, contrôle renforcé de la police pendant le confinement, addictions qui se renforcent par manque de produits et de drogues disponibles…
Cette crise révèle les dysfonctionnement de la prise en charge de ces personnes que les association dénoncent depuis des années.
Les _Invisibles du Covid_ est un projet photographique qui documente cette situation de crise dans les centres d’accueil et les lieux de solidarité qui tentent de mettre à l’abris et de soigner cette population « invisible » . Il montre aussi l’implication des équipes médicales et sociales en premiere ligne de cette crise sanitaire inédite.
Mars – Juillet 2020.
TEAR SHEETS